Louis XV, soixante-huitième roi de France, monte sur le trône à lâge de cinq ans, dans un instant difficile pour le prestige de sa Maison. Il a le malheur de succéder à son grand-père, Louis XIV, qui avait reverdit les anciennes gloires avec les nouvelles victoires militaires, les conquêtes, la politique active et habile de ses ministres.
Pour le Roi Soleil, lÉtat était sa même volonté. Tout le peuple vivait dans la plus grande confiance et se sentait à labri de toutes surprises negatives. Le déploiement militaire et les colonies donnaient bien-être et travail à tous. La misère restait aux marges et les choses allaient bien pour les caisses du trèsor public et les poches des citoyens. Naturellement la crainte révérencielle des Puissances Européennes disparaît avec la morte du grand Roi. Les vieux ennemis sencouragent et sorganisent pour se refaire aux frais du nouvel Souverain que, tandis que les années passent, est jugé par tout le monde dépourvu de personalité, de bons conseillers, de bons générales.
LAngleterre reprend la politique anti-française et se remet au travail pour constituire des nouvelles alliances engageant la France sur le continent, de façon de pouvoir la battre facilment sur la mer, laffablir et la priver des colonies doutre-atlantique. LAngleterre est sûre de realiser ses plans de puissance océanique et colonialiste à travers le commerce mondial, que voyait déjà à elle, grâce à loeuvre de ses ministres serieux et compétents. La raison dÉtat oblige Louis XV à se marier avec la princesse polonaise Marie Leszczynski, fille du roi Stanislao, en donnant ainsi à son Pays une reine froide, détachée, sans aucune affection où interet pour sa nouvelle Patrie.
Le Roi, après le brillant début de son règne, quil lui fait mériter les sympathies de son pays, perd rapidement laffection de ses sujets déçus. Il ne lui reste que le petit monde des courtisans et lillusion dêtre au sommet de la France, tandis quil se serre dans un dangereux isolement. Il ne pense pas que chaque peuple a la tendence à estimer celui qui le gouverne, mais le même peuple séloigne si la vie privée des gouvernants se prête à la critique et au scandale.
Le Roi sabandonne publiquement aux caprices et aux plaisirs, accablé par lamour effréné pour les femmes et par lincapacité de ses collaborateurs.
Il est élevé par les prêtres qui soccupent de garder leurs privileges économiques et leurs positions de pouvoir, en fonction de la politique de Rome. Il est tourmenté par les préjugés religieux et les craintes temporales, il voit un futur qui sannonce dur et contraire au destin de la nation.
Sa faiblesse desprit et son ingénuité rennent le Souverain un facile instrument de la foule des cortisans prets à sassurer titres et benefices que rien ont à voir avec le bien du Pays. Il se sent toujours plus seul. Il se rend conte que le détachement entre le peuple et lui-même devient à chaque jour plus grand. Ce détachement lui émpeche de pouvoir compter sur le peuple: sur lappui des masses dans les guerres que, cependent de sa volonté de paix, il doit accepter et combattre, même si ainsi il fait le jeux des puissantes ennemies.
Lesprit de Louis XV est pourtant dans un état tel quil lui est inevitable la recherche dune nouvelle liaison avec une femme capable de le comprendre, de laimer et de le soutenir dans les moments de découragement et d'indécision; avec une femme que soit pour lui une femme-amante, une vraie amie que lui assure non pas seulment lamour mais laffection dont il a besoin.
Les dames qui envahissent la Court avec leur beauté et le splendeur de leurs noms connus ne lintêretent pas, malgré les arts exercées pour essayer de le séduire et de sen profiter de lui pour leurs buts personnels et de caste.
Son regard lemporte loin, au-délà des barrières de ceux qui installent ses journées, pour rêver une beauté bourgeoise, immunisée contre lhypocrisie, une femme qui sapproche à son milieu difficile sans être contaminée.
Le rêve ne tarde pas à se realiser grâce au rencontre pas certainement casuale avec celle que sera la dernière favorite du Royaume de France: sa dernière grande Reine sans courone.
Il sagit de Jeanne-Antoniette Poisson, qui naît à Paris le 29 dècembre 1721, fille de François et de Louise Madeleine de La Motte. En 1741 elle épouse Guillaume Lenormand de Tournehem, neveu de lamant de sa mére, qui lui donne le Château dEtoiles, après lavoir faite éléver comme une princesse.
Cest une femme merveilleusement belle, fille et nièce de femmes supèrbes. Son premier rencontre avec le Roi arrive en 1744, pendant un bal masqué (1745 n.d.r.) offert à lHôtel de Ville, en lhonneur des noces du Dauphin, aussitôt la morte de la precedente favorite M.me de Châteauroux.
Un ans après, la Lenormand-Poisson reçoit le titre de Marquise de Pompadour (titre déjà dappartenance du Prince de Conts qui lavait repris par une ancienne et éteinte famille de Limoges), elle devient Dame dHonneur de la Reine, et réside officiellement dans le Château Royal de Choisy. Elle obtient un chèque annuel de deux-cent-quarantemille lire, et est appelée à occuper lappartement au-dessous de celui du Roi, vers laïle nord du corp centrale du Palais de Versailles, déjà occupè par M.me de Maintenon, dernière amante de Louis XIV.
Les jeux sont faites et la nouvelle favorite tien telle position jusquà sa mort.
La Marquise est tout de suite considerée une arbitre capricieuse de la guerre et de la paix, et même des faveurs et des disgrâces des ministres et des généraux. Mais il ne sagit pas dune femme qui arrive dans le lit dun souverain pour des raisons dinvestissement sexuel: cest une femme que conquête impérieusement sa place dans la Cour, où manque la presence active dune vraie reine-femme qui complète la faible figure du Roi.
Louis XV, dépourvu de sa propre personalité et rendu encore plus faible par lombre de son grand predecesseur, a besoin de se sentir protegé par une femme avec des qualités de caracter que lui manquent et que puisse exerciter celle indispensable fonction de guide et déquilibre quil ne trouve pas en soi-même, toujour indécis et craintif, roi dun État en décomposition.
Gloires, faveurs, privileges, sont amministrés par la Pompadour, seule et en contraste avec lambition et lhypocrisie des courtisans insouciants du destin du Pays.
Si ce dont on parle est vrai, qui est cette femme décrite comme aventurière sans scrupules, que plagie le Roi et foule à ses pieds la Cour, pour en tirer richesse et prestige personel? Elle est frivole et légère, ou intelligente et généreuse, capable de sacrifier lhonneur et la dignité pour remplir le vide de pouvoir du Roi et se substituir à lui dans tous ses affaires politiques, diplomatiques et militaires, en esseyent de supplir aux nombreuses et graves manques avec sa sagesse et son savoir-faire? Est-elle une commediante, vaniteuse et vénale chasseuse de richesse, soutenue par une éffrenée ambition?
Elle est tout ça, peut-être, mais peut-être aussi quelle soit une femme sensible qui se laisse prendre par linstinct de materne protection envers le Roi. Il faut la connaître, avant de la juger définitivement et de labandoner aux jugements erronés de chroniqueurs interessés et de part.
La Marquise affronte tout de suit lisolement de la Cour laquelle souvre au renouvellement des vieilles conceptions operées par les nouvelles têtes. Elle devient victime de lesprit désacralisant et moqueur qui investe la culture et la mentalité du temps. Les épigrammes la blessent vivemente et les punitions ne tardent pas à arriver: le Ministre Maurepas est ésilié, le mordace La Tude est imprisonné. Elle éspère que Louis XV offre aux lettrés la même protection donnée par son grand Aïeul. En particulier pour Voltaire, lequel devient Gentilhomme de Chambre, reçoit une pension et prétend aussi dêtre Chambellan de Cour, il demande lOrde de Saint-Louis, et même le privilège de sassoir à la table du Souverain. Elle aime sentourer dartistes, dessine et chante très bien (quand, une soire, la Reine insiste pour la faire chanter, elle attache avec le monologue de Armida Enfin, il est sous ma puissance, avec une évidente allusion que fait pâlir la Souveraine).
Le Roi napprouve pas tout ça et observe que, même sil le voulais, il ne pourrait pas inviter pour le petit déjeuner tous les grands esprits de France, parce quil naurait pas la place pour les reunir.
Jeanne-Antoniette est pleine desprit, elle est sûre de limportance des arts et de ceux qui la cultivent.
Dans sa maison de Paris, elle collectionne tableaux, livres, objets precieux. Elle est une artiste istinctive, révèle qualités spirituelles pas communes, comme prouvé par les nombreux dessins et portraits quelle éxecute avec une excellente technique. Elle a une voix supèrbe que lui permet facilement de saffirmer dans les concerts qui se tiennent dans la Cour avec la partecipation des meilleurs chantants de lépoque. Elle récit très bien et constitue une compagnie dans laquelle tout le monde veut entrer.
Versailles, prépare deux théâtres aux deux côtés de la Chapelle Royale. Elle change souvent, dans la même journée, habillement et maquillage, parce que son exeptionnelle beauté le lui permet.
La Marquise administre toute seule les terres de Crécy, La Celle, Aulnay, Saint-Remy, et en tire ses rentes. Elle dispose des residences royales de Fontainebleau, Compiègne, des Conts dEvreux, Bellevue, Brimborion, et autres moins importants. Elle est raffinée et aime la beauté, elle est aussi douée dune grande immagination et dessine pour chacune de ces proprietés des projets de modernisation et daméliorement, qui en font des merveilleux pièrres architecturales, enrichies par qualifiés chef-doeuvres, nés grâce à la collaboration des meilleurs noms du temps, lesquels se sont mis à sa disposition, encouragés et poussés par sa protection. Artistes comme Jean-Baptiste Oudray (peintre danimaux), François Boucher (défini peintre de la grâce pour la spiritualité de son touche), Joseph Vernet (peintre de marine), Charles Vanloo (connu pour ses oeuvres à St. Sulpice, à Paris), ils peindrent des toiles quon peut admirer même aujourdhui dans beaucoup déglises et de châteaux royales français.
Sculpteurs comme Adam Lambert (auter de statues et de bustes importants), Guillaume Costeau, Jean-Baptiste Pigalle (auteur des bustes de Louis XV et de Mme de Pompadour), Jean-Marie Falconet (connu pour sa statue de Pierre Le Grand à Saint Petersbourg), se mettent en évidence dans les étages des palais dont leur généreuse commettente soccupe. Cest grâce à ses capacités que une femme seule et assiègée par lenvie et la mediocrité (même en ce temps-là ennemie de lintelligence), arrive à donner lempreinte de sa personalité non seulment à la mode de lhabillement féminin, mais à lameublement, à larchitecture, à la vie de son siècle. Ceux que ses ennemies jugent comme des caprices dispendieux se révèlent une base concrete pour la naissance de beaucoup de chef-doeuvres de lart française du dix-hiutième siècle. On jase que son immagination coûte très chère à la France, et cest vrai: elle dépense beaucoup, mais elle le fait principalement pour acheter des peintures, des sculptures, pour réaliser des bibliotheques, des nouveaux palais de répresentance, et même pour le complètement des places et des boulevards (Champs-Elysées) de la capitale. Et la France est, de tout ça, héritière incontestée. Elle dépense beaucoup et quelque auteur rappellent les sommes quelle à destinées surtout aux artistes dont elle aime sentourer et que travaillent sur ses ordres, mais ces auteurs ne precisent que les sommes dont on parle ne sont jamais dépositées auprès des banquiers à létranger à son usage personnel.
Aux artistes sajoutent les savants et les lettrés, lesquels dans cette période sont occupés à donner nouvelles aïles à la pensée française et à publiquer oeuvres davant-garde (voit lenciclopedie), mal tolérées par les reactionnaires et par les religieux.
Dans les salons de la Favorite brille la presence des meilleurs têtes: à partir de Charle Duclos (historiografique et Secrétaire de lAcademie de France), de Bernard Fontenelle (écrivain et Sécretaire de lAcademie de Belles Lettres), de Denys Diderot (mathématique et philosophe, Académique de Sciences), de Bernard Pierre (bibliothécaire dans le château royal de Choisy) et du plus grand Voltaire.
Pourtant, à la lueur de lhistoire, loin des cancans et des accusations de ses contemporains, Madame de Pompadour se montre comme une importante protagoniste de la grande révolution culturelle française, qui mène vers la naissance du libéralisme européen.
Si ce champion de féminilité navait pas étée la Favorite dun Souverain, elle aurait étée une grande première actrice, dans le sens plus haut de lexpression.
Le Roi devient à chaque jour plus taciturne et mélancolique et parle souvent de mort et de cimetières. Jeanne-Antoniette essaye inutilement de le faire amuser et de le faire sourire, dès quelle comprend que même si ce nest pas sa seule femme, elle reste sans doute son amie la plus fidèle. Elle lui organise le Parc des Cerfs, sur la route pour St. Germain, où il ne peut rencontrer que des filles inoffensives, parce que dépourvues dintelligence, de style et dambition. Cest pour ça quon dit que le Souverain règne sur le Parc des Cerfs, et elle, la Favorite, sur la France.
Celle-ci est, en synthèse, la Marquise de Pompadour, polyédrique et éclectique personnage officiel de la Cour de France.
Mais elle-même, en qualitè de seule femme, qui est, et quest-ce que a-t-elle fait, pourquoi son nom résist au temps?
Le cas décide de la faire naître de famille modèste, au limite de la bourgeoisie. La nature en fait un éxemplaire de beauté et de grâce féminin, et la dote dun esprit sensible et profondément bon, dune intelligence superièure et dune forte volonté.
Elle est consciente de ses qualités, ne se résigne pas à la vie monotone de lanonymat familier, imagine un futur que soit digne delle et des ses rêves, soutenue par lambition qui la pousse vers des destinations difficiles.
Le mari et la fille Alessandrine ne répresentent aucune obstacle à ses projets. Sa mère comprend par intuition ses espoirs inavouées et seconde ses désirs. Elle laide à sengager dans le bon chemin et la pousse vers la dure montée, sur laquelle beaucoup dautres femmes se sont arrêtées, incapables de poursuivre avec succès.
La Cour est le centre dattraction de toutes jeunes femmes: le splendeur de ses fêtes, la richesse affectée, les positions de pouvoir et le prestige réservés aux fréquentateurs assidus les enchantent et les attirent.
Cette sédiusante femme sait que le Roi est seul, que la noblesse lassiège pour sen assurer les faveurs, en se sertant des plus belles et élégantes dames du moment. Cest pour ça quelle joue tout sur la possibilité de faire son entrée dans le monde: percer, se mettre en évidence, se faire noter et être la préferée, battre les autres redoutables concourrentes et conquêter lénvié et enviable rôle de deuxième femme du Royaume.
Le premier rencontre décevoit et preoccupe la Marquise parce que le Souverain à peine la voit et il ne saperçue pas de sa valeur, de moin à lapparence. Mais la victoire nest pas loin, et la Pompadour devient bientôt réellement la reine de Louis XV.
Pourquoi? Pour être lamante de tour dune tête couronnée et pour senrichir, avec la complicité dune alcôve royale? Peut-être. Mais les projets humaines sont toujours modifiés par le destin et la realité. Et la Pompadour qui est partie pour être protegée par un roi, se trouve sans le vouloir entre les bras non seulement dun souverain ennuyé, en recherche de affection ou de nouvelles emotions, mais de la France même, seule et dépourvue dune guide, au début dune dérive sans remède.
Cest ainsi que de Favorite enviée par tous, elle devient la Régulatrice dun grand et très malade Pays que la jalousie mal cachée des décus se prepare à combattre avec tous les moyens possibles pour sen débarasser.
La vanité du mâle qui peut imposer sa volonté et choisir à son gré, sans lien formales, conduit des femmes très connues aux côtés des grands hommes de lhistoire. Mais il sagit des sujets qui acceptent, pour lamour ou pour largent, de vivre à lombre de tels chefs doués dune personalité autoritaire que rien accorde à linfluence dautrui.
Le cas de la Pompadour est bien différent. Lhomme quelle a choisi, ou par lequel a étée choisie, ne brille pas de sa propre lumière et a besoin de protection et dun appui moral. Pour elle le lit est moin important. Ses soins sadressent au trône qui ménace de craquer à chaque moment. Elle prend la place de la vraie reine absente et inactive, avec le dévouement et lenthousiasme dune bonne française qui vient du peuple et ne loublie pas.
Bientôt devient plus influente de la même Marie Leszczynski et est considerée, avec raison, la maîtresse des destins de la France. Elle nomme les généraux, elle reçoit les ambassadeurs, dette la correspondence pour les Cours étrangères et traite dégal à égal avec les souveraines réignants (Marie Therese dAutriche lui écrit en lappelant Chère cousine). La dame dEvreux , Choisy et Versailles devient lexemple le plus sincère et raffiné du triomphe de la feminilité, et non celui dune famme quil faut condamner et excommunier.
laustérité de la Maintenon font suite lirresponsabilitè de la Regence et la corruption du vrai règne de Louis, époque fatale dont le poison doit tout contaminer. Les femmes, après avoir perdu lappui et le prestige des anciennes vertus et le piédestal de la religion, et pour ça moin honorées, nont pas dautre arme de défense que la coquetterie. Lart de la séduction fait des énormes progres près les hommes et la résultant est une nouvelle convenction sociale, peu morale sans doute, mais sanctionnée par lusage et consacrée par le style et la mode.
Ce sont qui, en effet, ceux qui pendant tels années ont distribué la gloire, les places, les faveures? Ce sont les femmes. Vinght siècles avant, déjà Catone affirmait que les Romains commandent le monde, les femmes commandent les Romains. Pourtant linfluence des femmes, et non pas dune seule, pendant le rèigne de Louis XV, ce nest pas un phenomen neuf et particulière, du au passage de la séverité de la Maintenon, amante-ombre du Roi Soleil, à la relaction en plein air de la Pompadour avec son successeur. Il sagit dune relation qui poursuit en fenêtres ouvertes selon une morale moin hypocrite, une philosophie plus libre, une litterature plus proche à la réalité du temps, de Diderot à Voltaire, de Holbach à Helvetius, qui conquêtent lâme des femmes et le coeur des hommes.
La Pompadour connait tout ça et exercite son pouvoir avec ces armes, irritée et suivie par beaucoup dautres femmes qui essayent de rejoindre son succés aux mêmes conditions. Même si souvent là où lune arrive à reussire, les autres doivent se ritirer, parce que cerebrum non habent.
Essentiellement étrangère au milieu et à al classe que mal la supportent, la Pompadour voit les choses extérieurement. Elle est dextraction bourgeoise, observe, critique et condamne les défauts et les faussetés de ceux qui lentourent. Pourtant elle gagne une fonction de contrôle rélevante, positive et dequilibre que personne ne peut le nier, dans un période où tout est compromis sous le poids de la corruptèle et de la décadence, et tout est en train de se conclure dans lombre et dans la confusion succédues à lordre et à la grande lumière de Louis XIV.
Mais elle est aussi le bouc émissaire dune situation qui tombe, à cause de la resposabilité de tous. Les accuses ne submergent quelle, parce quil est plus facile pour qui que ce soit se décharger de toutes fautes, en accusant une femme qui a le tort de sexposer et dagir tout seule, même si pas toujours bien, quand le courage et la competence de ceux qui se couvrent dhonneur en réfusant tous charges pour sauver la France manquent; la même France que sapproche à linevitable incendie du 1789.
La Pompadur est digne du plus grand respect et de la plus grande consideration, parce que ajoute à ses qualités naturelles celles qui lui viennent de la culture rapidement assimilée, de la concience du poste de résponsabilité quelle sest imposée, de la sensibilité qui emporte son regard au de là de lhorizont de sa brève existence. Avec des diagnostics et des prèvisions qui trouvent pleine confirmation dans les évennementes qui se passent deux-cent ans après (ils sont impressionants ses jugés sur la Russie) et qui la mettent au pair avec les meilleurs as de la diplomatie et de la politique de tous temps. La feinte des perruques poudrées qui a transformé la Cour en un marché daffaires pas toujours propres et permis, offense et rende vigile et attentif ce ministre en jupe qui essaye deviter les consequences negatives dun tel filet dintrigues qui compromettent lhonneur du Roi et lexistence même de la France.
La mauvaise foi du clergé, qui agit toujours pour défendre ses positions de venal interêt, surprend et mortifie la Marquise, qui aura paroles de feu contre lapparat écclesiastique qui a oublié sa mission spirituelle. Par contre elle se baisse devant la grandeure et la volonté de Dieu quelle voit trahit et offensé à chaque jour, et auquel sadresse pour garder son courage et la foi necessaires à sa bataille. La vanité de pseudo-messieurs qui se frayent un chemin en jouant des coudes pour obtenir des grades militaires, des charges politiques et diplomatiques qui ne méritent pas, lafflige et la rend soupçonneuse de tous et encline aux boutades mordant pour réveiller lamour-propre de chacun et pour tutélaire le bien publique.
Linfluence déterminante de lesprit de Voltaire et de Montesquieu la séduit. Elle reconnaît ses manques culturelles; déteste la vulgarité et la bassesse des nombreux pamphlétaires que, poussés par ses implacables ennemis, linsultent avec calomnies et mensonges que facilement font prise. Labsence dhommes aptes à servir lÉtat la rend triste et pensive, dans linutile récherche dhommes dignes des grands figures du passé.
Le roi, assiégé par la presence interessé de peux de privilegiés, se serre dans le cercle limité de la Cour, dans laquelle identifie la France. Il croit, mais il se trompe, de pouvoir distinguer son image publique de monarque de celle, privée, de personne (comme roi il avait livré létat dans les mains de ses ministres; comme privé il sétait abandonné à la dissolution sans résèrves, chose que le déclassait aux yeux du peuple).
La Favourite, obligée à intervenir pour corriger les erreurs de choix du souverain mal conseillé par le sous-fifre du jour, essaye avec la louange et les promesses de benéfices dexciter la volonté et lorgueil des appelés, avec lespoir dobtenir des résultats et des actions positive pour la nation. lorgueil de ceux qui la détestent à cause de la jalousie, elle répond avec la coutoisie et la sévérité contenue propres dune reine, en souvenir de la sévère éducation reçue. Elle oppose sa volonté de paix aux malheureuses campagnes de guerre, dues surtout à lincapacité des chefs militaires, qui provoquent méfiance et misère. Elle croît que la paix soit source de bien-être pour le peuple et de richesse pour lÉtat. Elle ne veut pas que entre les sujets et le souverain souvre la gouffre de lincomprension et de la critique, à cause de laquelle peut naître un quoi que se soit mouvement révolutionnaire, fatal à la dinastie et au Pays. Elle réagit aux erreurs de gouvernement, qui se répetent quotidiennement, en reprochant à lun linettitude et à lautre la corruptèle, sans oublier les répresentants de la Curie Romaine.
La Pompadour espère, avec substitutions et déstitutions, de trouver les hommes justes pour les dévoirs et les fonctions plus délicates, mais presque toujours sans chance. Elle répond au mauvaise humeur de la population en se rangeant aux côtés des humbles qui perdent sang et argent, et qui sont les victimes des guerres et des tributs qui simposent à chaque jour plus fréquemment et âprement. Elle se rend conte que la paix ne peut pas être conquêtée grâce elle seulement, contre des ennemis qui provoquent les guerres seulment pour senrichir aux fraises des Français, faibles, fatigués, et mal conduits. Mais elle na pas lintention de se rendre et ses tentatifs engagent les répresentances diplomatique près des Greffes européennes.
Lélément faible du potentiel national est la Marine de guerre, pourtant la Pompadour appuie tous plans de rénouvelement et de augmentation de la flotte, sachant quon ne peut pas obtenir la paix si on affonte les forces navales anglaises en condition dinférioritée. Par contre elle est obligée à ironiser amèrement, à commenter et à condamner la facilité avec laquelle les ministres résponsables essayent de presenter des projets et des chiffres réconfortants qui ne peuvent pas se traduir en nouvelles unités et équipages exercés. Dans ce marasme qui devient toujours plus lourd, elle voit la situation dans toute sa désolante réalité. Elle essaye daider encore tous ceux qui sadressent à elle. Elle utilise son pouvoir près du Roi pour rendre plus légères les punitions de ceux que mal rendent la confiance du Souverain, dans lespoir daméliorer le milieu, mais elle ny arrivera jamais. Cette incomparable femme se trouve à chaque fois plus déçue et isolée, jusquà penser dabandonner le champ pour rétrouver la paix et la sérenité qui a toujours désirées. Mais en fin elle reste et lutte pour la France, de sa place que dans les mains dautres femmes ou dautres hommes serait exploité de façon vénale et contre linterêt de lÉtat.
Seulement unautre femme, loin de la Seine, arrive à soutenir la comparaison au niveau continental, même si en conditions très differentes. Cest Marie Thérèse dAutriche, que du Danube, fait sentir le poids de sa figure dimpératrice destinée par le droit dynastique à prendre le timon de lÉtat Habsbourgique déjà gravement blessé à cause des mouvementes qui troublent les nombreuses nationalités que le composent. Jeanne-Antoniette est toute beauté, immagination et sentiment, en lutte contre les ennemis internes qui en entravent le pouvoir et laction. Marie Thérèse est une femme rationnelle qui lutte contre des ennemis externes et qui arrive à les contrôler et à les battre, évitant ainsi des disastres irréparables.
La Favorite de France sinteret de tous, mais ses résultats ne lui sont pas toujours favorables. Limpératrice autrchienne se dédique à la réstauration de la façade compromise de son État poliedrique. Elle doit aussi trouver une place pour tous ses fils et tisse une complicate trame de mariages qui lapparentent avec les plus puissantes Cours dEurope.
lâge de vinght-huit ans la Pompadour nest plus dans les grâces amoreuses du roi et continue toute seul à conduire lÉtat, sensible à lIlluminisme et aux nouvelles courentes de la pensée française. Dans lespace de vinght ans de reigne sans couronne, elle vit la victorieuse campaigne de la Fiandre (1744-47) et la Paix de Aix-la-Chapelle (1748), laquelle signe la restitution des conquêtes de la France et le début de la désagrégation de ses domaines colonials par lAngleterre, jusquau Pacte de Famille (1761) et à la difficile Paix de Paris qui fait terminer la guerre des Sept ans.
Marie Thérèse perd son mari à lâge de quarante-quatre ans et continue toute seule en arrondissant les contrastes entre les divers groups ethniques internes avec des réformes qui contribuent au progres administratif et économique de lImpère, sans rien accorder à la modernité des idées. Elle serre toujours activement ses guerres et conduit laction vers considérables acts dhumilté vers ses sujets qui pour ça lappellent Mére de la Patrie. La Marquise de Pompadour arrive au trône de France à travers ses mérites, elle aime lart (toute jeune joue du luth et du clavecin, chante, récite et danse avec une inclination digne des virtueux plus connus du temps), se dédique à la diplomatie, à la politique, à la strategie militaire, elle montre ainsi ses qualités dintellectuelle éclectique, qui limposent à ladmiration de la mondanité parisienne. Limpératrice autrichienne arrive au trône à lâge de vinght-quatre ans, se dédique à la raison détat et devient mére de seize fils (dont onze étaient femmes), sans se donner des agréables évasions qui pouvaient causer du dommage à son engagement de souveraine absolue.
Mais même dans leur existence difficile, les deux endossent responsabilités et devoirs tels de se lever ensamble pareil à splendides champions de féminilité: Jeanne-Antoniette est une brillante manifestation de lesprit et de la civilisation latine; Marie-Térèse est la forte répresentante de la volonté et de la culture allemande. Quand la fille Alessandrine et son frère Abel ont des attitudes dhauteur et de superbie non bien commentés, la Marquise intervient pour leur rappeler quils ne doivent pas oublier la modestie de leurs origines et de leurs conditions familiales, ceux qui avaient avant de sa heureuse carrière, et leur demande un plus grand sens dhumilté vers tout le monde.
La Reine (Marquise NDR), en accord avec le Cardinal de Bemis que lestime et la protège, arrive à renverser la politique étrangère et à sallier avec lAutriche ennemie traditionale de la France de Henry IV à Louis XIV; pourtant, après les traités de Versailles (1er Mai 1756 er 1757), limpératrice Marie-Thérèse, contente, lui écrit en termes damitié (comme Frédéric le Grand dans une autre occasion), avec le Duc de Choiseul, Ministre des Affaires Etrangères et de la Marine, elle essaye de sauver la monarchie en lapprochant aux nouvelles idées philosophiques, de façon de renouveler les vieilles structures de lÉtat. Le premier résultat utile est la dissolution de la Compagnie des jésuites, décidé par le Parliement de Paris, approuvé par le Roi et accepté par le Pape ainsi que dans peu de temps toutes les Cours dEurope en suivent lexemple et se libèrent du pouvoir politique que ces Soldats de Christ ont exercité du début du siècle.
La paix du 1763, qui conclût la Guerre de Sept ans, baisse la France aux conditions humiliantes imposées par les Anglais. La politique du Duc de Choiseul narrive pas à redresser le destin du Pays qui en sort épuisé, appauvri et battu. La faute est jetée surtout sur la Pompadour, accusée injustement. Elle est estimée responsable du desastre, à cause de son active partecipation à la conduite politique des longues années de la guerre voulue et soutenue par lAngleterre dans des conditions de supériorité absolute en hommes, moyens, programmes. Comme ont peut lire dans beaucoup de ses lettres, la Marquise essaye seulment dobtenir une paix honorable qui fait la part du feu, même si elle sait que la France, décrépite et serrée, ne peut pas espérer de tenir bon contre lennemie doutre-Manche qui était déjà en rapide ascension et sur position dordre mondial.
Après quelque mois, avec la vision de la Patrie en genoux et le pressentiment dévénements tragiques futurs (il ne manquent que vinght-cinq années à la prise de la Bastille), la Marquise se prepare à quitter la scène pour toujours et avec une régale discretion. Elle sest résignée au cours de son mal incurable. Elle voit sa mort comme une liberation des angoisses et des soucis, elle veut la recevoir comme sil sagît dune visite de politesse. Elle est soutenue par la foi en Dieu, toujours proclamée, et ne peut pas que pardonner les fautes et la haine des hommes de son temps, elle espère certainement que la postérité sera plus capable de la comprendre. Lamour prodigué sans intérêt et la tuberculose dissoudrent rapidement sa beauté. Elle reste accablée par lintensité de sa vie, par les luttes interminables contre les nombreux ennemis. Dès le déclin politique et istitutional de la France, elle se met definitivement à la retraite dans sa residence de Choisy, avant de se faire conduire à Versailles pour mourir comme une grande Reine. Le curé de la Madeleineche lassiste et quand il veut prendre congé, à la fin de sa dernière visite, elle lui dit: Attendez, Monsieur le Curé, on sen va ensamble. Ainsi, Jeanne-Antoniette de Pompadour sétint le 15 Avril 1764, dans une pluvieuse Dimanche des Rameaux, munie des Sacrement de lÉglise, comme confirme le testament dans lequel on peut lire:
Je recommande mon ame à Dieu, en le suppliant den avoir pitié, de pardonner mes pechés et de maccorder la grâce de me repentir et de mourir dans sa miséricorde, jespère dans sa justice par le sang precieux de Jésus Christ, mon Sauveur, et pour la grande intercession de la Sainte Vierge et de tous les Saints du Paradis.
Ses dépouilles mortelles sont éloignées rapidement. Le Roi, à travers une fenêtre, voit passer la riche bière, sous la pluie, et froidement obsrve que vers dix heures sera déjà à Paris. Comme sil sagît dun colis daucun valeur, quil faut livrer à qui que ce soit et dans le plus bref délai, pour se débarasser de lencombrement. Pour son désir, la Marquise fût inhumée auprès de sa mère et de sa fille Alessandrine dans la sobre et sombre crypte de la Chapelle des Capucins place Vendôme.
Dix ans après, le 10 Mai 1774, dans le même Château de Versailles, une bougie posée sur lappui dune des fenêtres de sa chambre de lit, annonce la mort du Souverain, tandis que le Gardien du Palais arrête les sphères du grand horloge du Cour de Marbre. Le Roi ainsi meurt seul et oublié, de la même façon de sa grande Favorite. Son corps ravagé par le variole est transporté tard dans la nuit, sans honneurs et avec une escorte de seulement quarante hommes, pour être enterré dans lÉglise de Saint Denis.
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